Les cowboys du futur

Ils ne portent pas de chapeaux de cowboys mais des casques intégraux. Pas de revolver à la ceinture, mais un smartphone fixé au guidon. Pourtant, dans l’air du temps, ils ont tout des cowboys modernes : libres, rapides, insaisissables. Ce sont les cavaliers du futur.

Comme les cowboys du Far West, ils vivent à leur rythme. Pas de patron qui les surveille derrière un bureau, pas d’horaires figés. Ils choisissent quand ils roulent, quand ils s’arrêtent, quand ils prennent une pause clope devant un fast-food. L’État, la politique, les grandes réformes sociales ? Rien à foutre ! Ça ne fait pas partie du décor. Leur univers et leur environnement de travail, c’est la route et les kilomètres avalés sur leur monture.

Leur moto est leur fidèle destrier. Toujours prête à bondir, elle les emmène partout : des grandes avenues pleines de lumière aux petites ruelles où personne ne s’aventure. Chaque feu vert devient une porte ouverte sur une nouvelle mission. Et chaque livraison réussie, un petit duel gagné contre le temps.

Comme les cowboys qui se retrouvaient au saloon, aujourd’hui, les livreurs se regroupent devant un snack. Ils grillent une clope, boivent une canette, rigolent, racontent leurs galères ou leurs coups de chance, puis repartent vers leurs prochaines aventures. Pas besoin de longs discours : un signe de tête, une vieille blague bien salace, un éclat de rire et la route continue.

En fait, ces cowboys du futur ne sont pas des marginaux tristes ou des hors-la-loi perdus. Ce sont des hommes et des femmes qui ont choisi de tracer leur chemin autrement, sans se prendre la tête. Chaque jour est une nouvelle aventure, avec un chiffre d’affaires à atteindre. Ils profitent de leur liberté et avancent toujours, casque vissé et sac au dos.

Dans les plaines d’hier, on voyait passer les cowboys au galop. Aujourd’hui, c’est le ronron d’un moteur dans la nuit qui annonce leur passage.

Et ils le disent eux-mêmes : ils sont quand même mieux là qu’à se prendre la tête avec une bande de caves dans un bureau qui sent la vieille transpiration… ou dans une usine bien déprimante.

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