On va se dire les choses franchement : ton scooter, c’est pas un jouet. C’est pas non plus une extension de ton ego ou un vulgaire destrier de banlieue. C’est ton outil de travail, ta planche à billets, ton gagne-pain, ton trésor sur deux roues. Bref : si tu le flingues, tu flingues ton salaire. Et pourtant, certains semblent s’en foutre royalement.

Prenons un cas réel, vu en plein Bruxelles : un livreur bien installé, qui tourne facile à 4000 € brut par mois — oui, tu as bien lu, pas un étudiant fauché à mi-temps —, avec son scooter complètement à l’agonie. Jamais entretenu, jamais révisé, rien. Résultat : le tas de ferraille refusait obstinément de démarrer.

Scène pathétique : quatre types autour de la machine, en train de jouer au docteur Frankenstein avec des câbles électriques et des outils rouillés. Ça se penche, ça tripote, ça jure, ça transpire… et la bécane qui tousse comme un fumeur à l’agonie. On aurait dit une reconstitution low-cost de “Easy Rider”, mais version cauchemar mécanique.
Et le plus beau dans l’histoire ? Le gars en question encaisse entre 160€ et 200€ par jour, mais il ne trouve pas le temps (ou le courage) de claquer un billet chez le garagiste pour une vidange ou un réglage. Non, monsieur préfère laisser crever son engin sur le trottoir, au risque de finir à pied en plein service, comme un cave.

Alors écoute, champion :
- Une vidange, ce n’est pas un don d’organe.
- Des plaquettes de frein, ça coûte moins cher qu’une dentition complète explosée après une gamelle.
- Et un pneu neuf, crois-le ou pas, ça t’évite de glisser comme Bambi sur la glace au premier rond-point humide.
Ton scooter, ce n’est pas une poubelle magique qui crache des billets chaque fin de journée. Si tu ne l’entretiens pas, il te lâchera, et crois-moi, il choisira le pire moment pour le faire. Alors fais pas l’idiot, et prends soin de ta meule.
Parce qu’au fond, entre nous, t’as beau faire 4000 balles par mois, si tu finis à pied avec ton sac Uber sur l’épaule, c’est pas toi qu’on va plaindre… mais on va bien rigoler.