Les scooters chinois et taïwanais ont conquis une large part du marché grâce à leur rapport qualité/prix attractif. Qu’ils soient électriques ou thermiques, ces modèles séduisent par leur design moderne et leurs performances respectables, tout en restant accessibles financièrement. Mais attention, derrière cet attrait se cache une réalité bien moins glamour : le service après-vente (SAV), souvent bancal, et les délais d’approvisionnement des pièces détachées, qui peuvent transformer une simple panne en un véritable cauchemar logistique.

Un bon rapport qualité/prix… jusqu’à la panne
Les marques comme NIU, Super Soco, Kymco ou Sym ont gagné la confiance de nombreux acheteurs, notamment les livreurs bruxellois qui recherchent un deux-roues fiable pour leur quotidien. Ces scooters, qu’ils soient fabriqués en Chine ou à Taïwan, offrent des options modernes et des performances adaptées aux besoins urbains, tout en restant nettement moins chers que leurs concurrents japonais ou européens.
Mais cette équation parfaite s’écroule dès qu’un problème technique survient. Une pièce cassée ou défectueuse ? Une réparation imprévue ? C’est là que les choses se compliquent, et pas qu’un peu. Même des marques bien établies comme Kymco et Sym, réputées pour leur fiabilité, rencontrent aujourd’hui de graves problèmes d’approvisionnement. Alors, imaginez le casse-tête pour des marques moins implantées !
Des délais d’approvisionnement interminables
Pourquoi ces difficultés ? La réponse se trouve dans les tensions géopolitiques actuelles et les perturbations des routes maritimes. La mer Rouge, voie commerciale clé pour l’approvisionnement en Europe, est de plus en plus complexe à traverser. Résultat : de nombreux cargos transportant des pièces détachées sont obligés de contourner l’Afrique par le Cap de Bonne Espérance, un détour qui ajoute plusieurs semaines – parfois cinq, six, voire davantage – au délai de livraison.
Et ce n’est pas qu’une anecdote : ces retards affectent directement les utilisateurs. Vous tombez en panne, vous commandez une pièce chez votre revendeur, et là, vous découvrez qu’elle n’arrivera qu’après plus d’un mois. Pendant ce temps, votre scooter est immobilisé, et vous, vous êtes laissé sur le carreau. Pas idéal, surtout si ce scooter est votre outil de travail ou votre principal moyen de transport.

Quand le scooter devient un casse-tête
Ces délais ne sont pas qu’un simple désagrément, ils peuvent avoir de lourdes conséquences. Pour un livreur, par exemple, chaque jour sans scooter, c’est un jour sans revenu. Pour un particulier, c’est des semaines à jongler avec des solutions de transport de secours, souvent coûteuses ou peu pratiques. Et tout ça, à cause d’une pièce parfois aussi banale qu’un rétroviseur ou une courroie.